Le sentier du littoral vise le tour de France
Le sentier littoral, en rose, est souvent morcelé, comme à Saint Tropez.
Nom de code : France vue sur mer. Le plan de relance propose aux collectivités de financer des actions susceptibles d’améliorer la
continuité du sentier littoral.
Le projet tenait à cœur à la ministre de la Mer, Annick Girardin, qui l’avait annoncé cet hiver. Il a été lancé le 3 mars, avec les ministres de la Transition écologique Barbara Pompili et de la Biodiversité, Bérangère Abba.
« Le sentier littoral est la partie la plus visible et parmi les plus précieuses de notre patrimoine maritime » s’est enthousiasmée la ministre de la Mer, originaire de Saint Pierre et Miquelon, où il a justement été développé ces dernières années. La relance du sentier littoral devrait permettre d’accélérer les projets de nouveaux sentiers à l’étude. Actuellement, 5800 km sont ouverts en métropole et 450 km outre-mer, sur un total de 20.000 km. Soit un petit tiers du territoire, y compris en tenant compte des sentiers à l’étude.
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Selon le Cerema, qui a reçu la charge de traiter les dossiers de candidature, les buts de cette opération sont l’accès libre et gratuit à des paysages « vue sur mer » époustouflants et la découverte du patrimoine culturel et naturel des littoraux.
Environnement et tourisme au programme
L’objectif est de préserver les côtes, notamment de l’emprise de certains propriétaires privés. Mais il vise aussi le développement de la marche et du tourisme, notamment à pied. Ce qu’a déjà largement fait la région Bretagne, qui compte pas moins de 2.800 km de sentier littoral, un sentier des douaniers, le GR34, devenu une destination en soi.
Créé à l’origine en 1791, pour que les douaniers puissent patrouiller et lutter contre la contre-bande de tabac principalement, en provenance du Royaume-Uni, le sentier littoral est progressivement devenu en une cinquantaine d’années un lieu de balade très prisé.
2 millions pour le littoral
Pour l’heure, le ministère de la Mer souhaite mobiliser collectivités locales et associations pour accélérer le développement des sentiers, avec un financement potentiel de 2 millions d’euros sur deux ans. La secrétaire d’Etat à la biodiversité souligne aussi l’enjeu de sensibilisation à la biodiversité. Ce sera d’ailleurs l’un des critères pour le financement des projets. Il faut « renforcer les actions de terrain visant l’information pédagogique et la sensibilisation continue des promeneurs à la fragilité des écosystèmes et à leur nécessaire préservation » assure la secrétariat d’Etat.