Les banques jouent un rôle essentiel dans l’économie mondiale. Mais elles sont aussi responsables, en partie, du dérèglement climatique. Découvrons ensemble le véritable impact climatique des banques.
L’influence des banques sur le réchauffement climatique
Le secteur financier, et notamment les banques, sont directement liés au phénomène du réchauffement climatique. En effet, ces institutions financières investissent massivement dans des projets ayant un impact environnemental souvent néfaste, tels que l’industrie fossile, l’agro-alimentaire ou encore la construction d’infrastructures.
De plus, elles contribuent indirectement au réchauffement de la planète en étant impliquées dans des activités hautement émettrices de gaz à effet de serre (GES). Cela peut concerner par exemple des prêts aux entreprises de transport aérien, maritime ou de plusieurs autres industries énergivores.
Le financement des énergies fossiles : un enjeu majeur
Malgré la prise de conscience globale de l’urgence climatique et des accords internationaux visant à limiter les émissions de GES, de nombreuses banques continuent de soutenir le développement des énergies fossiles. Il s’agit notamment du charbon, du pétrole et du gaz – principales sources d’émission de CO2. Ces choix d’investissements orientent nos économies sur une voie qui va à l’encontre des objectifs recommandés par les scientifiques pour limiter la hausse des températures.
Les mesures mises en place pour contenir l’impact climatique des banques
Face à cette situation, plusieurs initiatives publiques et privées voient le jour afin d’évaluer et de réduire l’empreinte environnementale du secteur financier. Parmi elles :
- La régulation et la supervision des autorités monétaires et financières : ces acteurs publics peuvent imposer des normes aux institutions financières (banques, assureurs, etc.) concernant leur gestion des risques climatiques et la prise en compte des impacts environnementaux dans leurs décisions d’investissement.
- L’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) : de plus en plus d’investisseurs institutionnels intègrent des critères ESG dans leur politique de placement, ce qui permet d’orienter davantage de capitaux vers des projets plus respectueux de l’environnement.
- Les innovations financières : le développement de produits financiers « verts » tels que les obligations vertes ou les fonds d’investissement responsable vise à faciliter le financement de projets bénéfiques pour l’environnement.
L’engagement des banques face à l’enjeu climatique
Plusieurs établissements se sont engagés à réduire leur soutien aux énergies fossiles et à financer davantage des projets bénéfiques pour le climat. Ces engagements prennent différentes formes :
- Des objectifs chiffrés de réduction des financements : certaines banques annoncent vouloir diminuer, à terme, leurs investissements dans les énergies fossiles et augmenter ceux en faveur des énergies renouvelables.
- L’adhésion à des initiatives internationales : plusieurs banques ont rejoint des coalitions ou initiatives visant à lutter contre le dérèglement climatique, comme le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ou le Principles for Responsible Banking lancé par les Nations Unies.
- Le reporting environnemental : certains établissements publient désormais des rapports faisant état de leur impact climatique afin d’informer leurs clients et actionnaires.
Les marges de progression pour réduire l’impact des banques sur le climat
Même si ces mesures représentent des avancées notables, elles restent insuffisantes, et sont encore loin d’être généralisées.
L’alignement des stratégies sur les scénarios de réchauffement limité
Pour que les acteurs financiers participent activement à la lutte contre le réchauffement climatique, il est impératif qu’ils adaptent leurs politiques d’investissement aux scénarios de limitation de la hausse des températures préconisés par les scientifiques.
Cela implique de revoir en profondeur leur portefeuille d’investissements afin d’éviter le financement de projets incompatibles avec ces scénarios, comme les infrastructures énergétiques basées sur des énergies fossiles. La transition vers un modèle économique moins émetteur est nécessaire et urgente pour respecter l’objectif recommandé qui vise à maintenir la hausse des températures sous le seuil des 1,5°Celsius.
La mise en place d’une tarification du carbone
Un autre levier d’action pour inciter les institutions financières à réduire leur impact climatique serait la mise en place d’une tarification du carbone, c’est-à-dire d’un prix reflétant le coût social et environnemental des émissions de CO2. Ceci aurait pour effet d’orienter les investissements vers des activités moins polluantes et d’accélérer la transition énergétique.
Enfin, il est crucial que les autorités compétentes renforcent la régulation et la supervision des acteurs financiers, afin de garantir la transparence et l’efficacité des actions menées en faveur du climat.