Avec la crise sanitaire du COVID-19 et les mesures de confinement qui ont été mises en place, l’utilisation du vélo a connu un tournant important. En effet, de nombreuses villes ont mis en place des « coronapistes », autrement dit, des pistes cyclables provisoires pour encourager l’utilisation de ce mode de transport plus respectueux de l’environnement. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir cette tendance qui s’est répandue rapidement à travers la France, notamment dans la région d’Île-de-France.
Les coronapistes : une solution rapide et efficace pour limiter les contacts
Étant donné que les transports en commun sont souvent bondés, ils représentent un risque accru de propagation de la COVID-19. C’est pourquoi les autorités ont cherché à promouvoir l’utilisation du vélo comme moyen de transport privilégié, notamment grâce aux coronapistes. Ces pistes cyclables temporaires offrent la possibilité à un grand nombre de personnes de se déplacer en limitant au maximum leurs contacts avec autrui.
Qu’est-ce qu’une coronapiste ?
Une coronapiste est une piste cyclable qui a été aménagée spécifiquement dans le but de favoriser la mobilité des individus lors du déconfinement. Elle peut être réalisée en peu de temps, ce qui permet une mise en place rapide et efficace.
Pourquoi elles furent mises en place ?
Les coronapistes ont été créées pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elles contribuent à réduire la circulation automobile et l’utilisation des transports en commun, ce qui diminue le risque de propagation du virus. De plus, elles permettent aussi d’alléger les transports publics et de promouvoir une mobilité plus écologique.
L’exemple de l’Île-de-France : une région pionnière dans l’aménagement des coronapistes
Dès le début du déconfinement, la région Île-de-France a fait preuve d’une grande proactivité en matière de création de ces pistes temporaires. Elle a ainsi mis en place un plan ambitieux visant à encourager l’usage du vélo comme moyen de transport principal.
Le Plan Vélo Île-de-France
Annoncé en mai 2020, le Plan Vélo Île-de-France avait pour objectif initial d’aménager près de 150 kilomètres de pistes cyclables provisoires à travers la région. Financé à hauteur de 300 millions d’euros sur six ans, ce plan vise également à améliorer les infrastructures existantes, à créer des stationnements sécurisés pour les vélos et à favoriser le développement d’un réseau maillé.
Dans le cadre de ce plan, de nombreuses actions ont été menées, notamment :
- La création de corridors : Il s’agit de routes réservées aux vélos au milieu des voies automobiles, séparées par des pylônes et signalisées par des panneaux temporaires. Elles sont aménagées sur les grands axes, comme la RN12, la RD7 ou encore l’autoroute A4.
- La création de passerelles cyclables transversales : Ces pistes permettent aux cyclistes de traverser les lignes de métro, RER et tramway sans encombre. Une cinquantaine de ces ponts devraient être aménagés d’ici 2026.
- Le développement d’un réseau express régional vélo (RERV) : À l’instar du RER pour les transports en commun ferroviaires, ce projet vise à créer un réseau cyclable interconnecté à l’échelle de la région, composé à la fois de pistes bidirectionnelles protégées et de couloirs partagés.
Ainsi, le Plan Vélo Île-de-France a permis de développer considérablement le réseau cyclable de la région, offrant une alternative intéressante aux usagers des transports en commun.
Les mesures d’accompagnement pour encourager la pratique du vélo
En plus de la mise en place des coronapistes et autres infrastructures, diverses actions ont été instaurées pour accompagner les usagers dans leur pratique du vélo. Parmi elles :
- L’aide à l’achat d’un vélo électrique : La région Île-de-France propose une subvention pouvant aller jusqu’à 600 euros pour inciter les habitants à passer au vélo électrique.
- La formation et l’apprentissage : Des ateliers d’auto-réparation de vélos, des cours de remise en selle ou encore des pistes d’éducation routière ont été mises en place pour aider les débutants à prendre confiance en eux sur deux roues.
- L’amélioration de la mobilité intermodale : Les autorités veulent faciliter le transport des vélos dans les trains et les RER pour encourager ceux qui souhaitent combiner différents modes de déplacement dans leurs trajets quotidiens.
En somme, les coronapistes sont une initiative novatrice et intelligente pour répondre aux enjeux du déconfinement. Elles permettent non seulement de limiter la contagion en aidant à désengorger les transports en commun, mais aussi de promouvoir un mode de transport écologique et bénéfique pour la santé.