L’objectif 2030 de l’UE serait biaisé par l’intégration du rôle des sols et forêts pour absorber le CO2. Une intégration très aléatoire, selon les scientifiques.
Puits de carbone et réduction du taux
En 2021, l’Union Européenne a adopté un objectif climatique pour 2030 visant une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, dans le but d’atteindre la neutralité climatique (ou neutralité carbone) d’ici à 2050.
Cependant, des critiques émergent concernant l’intégration de l’absorption du CO2 par les sols et les forêts, ramenant l’objectif réel à 52,8%. Certains estiment que cette approche pourrait inciter des secteurs clés comme l’énergie, l’industrie et les transports à négliger les efforts de réduction des émissions à la source.
De plus, la fonction d’absorption de CO2 par la végétation est aléatoire, exposer à des risques tels que les incendies de forêt. La Commission européenne envisage également d’explorer de nouvelles sources de compensation.
C’est notamment l’énergie solaire qui est une des principales énergies renouvelables que l’Europe souhaiterait mettre en avant. C’est déjà le cas pour la France, dont la principale énergie renouvelable est l’énergie solaire, notamment avec une politique forte pour le passage au photovoltaïque.
Le paquet « Fit for 55 »
En vue du paquet législatif « Fit for 55 » (ou Ajustement à l’objectif 55), relatif à la mise en œuvre de ces objectifs climatiques, certains experts et membres du Parlement européen appellent à une restructuration plus complète de l’économie et à des objectifs plus ambitieux pour répondre à l’urgence climatique.