La classification des activités durables en Europe se heurte à des visions divergentes des États-membres. Notamment sur le gaz naturel.
Qu’est-ce que la taxonomie verte ?
La taxonomie verte est un cadre de classification de l’Union Européenne pour définir et identifier les activités économiques considérées comme durables, sur le plan environnemental.
Ces critères se basent notamment sur une économie bas-carbone et la promotion de pratiques durables en matière d’environnement. La taxonomie verte se concentre sur la réduction des émissions à gaz effet de serre, l’utilisation efficace des ressources, la protection de la biodiversité, enfin la promotion d’une économie circulaire.
Elle a été adoptée par le Parlement européen en juin 2021, et couvre plusieurs secteurs :
- L’énergie ;
- Les transports ;
- L’utilisation des terres ;
- Les activités liées à l’eau.
L’objectif est d’encourager les entreprises, avec des directives claires, dans leur transition énergétique en rendant leurs activités économiques plus respectueuses de l’environnement.
Gaz naturel : des désaccords notables
Cependant, lors du projet de taxonomie verte, l’Union européenne rencontre des désaccords avec les États-membres sur la classification des activités durables, particulièrement sur la question du gaz naturel.
Des pays comme la Pologne ont menacé de mettre leur veto si l’utilisation du gaz comme combustible de transition n’est pas autorisée.
D’autres pays comme l’Espagne, le Luxembourg, le Danemark, l’Irlande, l’Autriche et la Lettonie souhaitent au contraire des énergies renouvelables plutôt que le gaz et le nucléaire pour produire de l’hydrogène vert.
Ces discussions ne sont pas nouvelles. Elles questionnent le défi de transition vers un nouveau modèle de société, qui concerne surtout les infrastructures gazières, face au charbon. La demande de gaz et l’évolution des infrastructures sont au cœur des interrogations, concernant notamment la viabilité à des investissements à longs termes dans les pipelines de gaz.