COP 28 : En route vers un avenir sans énergies fossiles

Alors que les impacts du changement climatique se font de plus en plus ressentir à travers le monde, la Conférence des Parties (COP) 28 marque une étape cruciale dans la lutte contre ce phénomène. L’accent est mis sur la nécessaire transition énergétique pour mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles, responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

Les objectifs ambitieux de l’accord de Paris et la nécessité d’agir vite

Lors de la COP 21 en 2015 à Paris, les pays participants ont adopté un accord historique visant à maintenir l’augmentation des températures moyennes mondiales bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°C. Cependant, les engagements actuels des États sont insuffisants pour atteindre cet objectif.

Des engagements nationaux encore insuffisants

Chaque pays doit soumettre régulièrement des plans de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, appelés «Contributions Déterminées au niveau National» (CDN). Mais selon les experts, ces CDN sont encore loin de permettre de respecter les objectifs fixés. De plus, plusieurs États, dont certains grands émetteurs, peinent à remplir leurs engagements.

La transition énergétique comme levier majeur de la lutte contre le changement climatique

Il est largement reconnu que pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, il faut opérer une transformation profonde de notre modèle énergétique. Cela implique de sortir progressivement des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) et développer massivement les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, etc.).

Les enjeux liés aux énergies fossiles

Si certains pays ont déjà entamé leur transition énergétique, d’autres restent fortement dépendants du pétrole, du gaz et du charbon, ce qui freine leur capacité à œuvrer pour un avenir sans énergies fossiles. Les États doivent ainsi composer avec divers enjeux :

  • Le coût économique des énergies fossiles : leurs prix sont volatils et fluctuent souvent en fonction d’événements géopolitiques.
  • La question sociale : dans les pays producteurs et exportateurs de ressources fossiles, plusieurs emplois dépendent de ces secteurs, rendant toute transition complexe et potentiellement impopulaire.
  • La sécurité énergétique : substituer les énergies fossiles par des alternatives nécessite de repenser infrastructures et modes de consommation d’énergie, afin d’assurer un approvisionnement continu et sécurisé.

Les opportunités offertes par les énergies renouvelables

Face à ces défis, les énergies renouvelables constituent une solution prometteuse :

  • Elles sont inépuisables et limitent la dépendance aux importations de combustibles fossiles.
  • Leur coût tend à diminuer rapidement grâce aux innovations technologiques, permettant une meilleure compétitivité face aux énergies fossiles.
  • Les emplois dans le secteur des énergies vertes sont de plus en plus nombreux, offrant un potentiel important pour l’emploi local et la reconversion professionnelle.

La COP 28 : un rendez-vous crucial pour accélérer la transition énergétique

Au cours de la COP 28, les pays participant doivent s’accorder sur des actions concrètes pour intensifier leurs efforts et tenir les engagements pris en 2015 lors de l’adoption de l’accord de Paris. Cette conférence est donc une occasion pour débattre et décider des mesures à prendre pour opérer une sortie rapide et efficace des énergies fossiles.

Mettre fin aux subventions publiques aux énergies fossiles

Un axe majeur consiste à mettre un terme aux soutiens financiers publics accordés au secteur des énergies fossiles. Il est indispensable que les États cessent de financer activement des sources d’énergie polluantes et réorientent ces investissements vers les énergies renouvelables et les technologies propres.

Favoriser la coopération internationale

La COP 28 est aussi l’occasion pour les pays de renforcer leur coopération dans le domaine de la transition énergétique. Le partage d’expériences et de bonnes pratiques, ainsi que le soutien financier et technique des pays développés aux pays en développement, seront essentiels pour une mise en œuvre rapide et efficace de cette transition à l’échelle mondiale.

Promouvoir l’innovation et le déploiement des technologies vertes

Enfin, accélérer la recherche et le déploiement des technologies vertes est primordial pour faciliter la diffusion des solutions innovantes et compétitives dans le secteur de l’énergie. Les États doivent investir davantage dans la recherche et le développement, tout en créant un climat favorable à l’investissement privé dans les solutions bas-carbone.

En somme, la COP 28 est une étape cruciale pour accélérer la transition énergétique et donner un nouvel élan aux efforts collectifs visant à mettre un terme à notre dépendance aux énergies fossiles. De nombreuses opportunités existent, mais il appartient désormais aux dirigeants mondiaux de se saisir pleinement de ces leviers pour construire un avenir durable et préservé des menaces du changement climatique.